Pour les amateurs de stéréotypes, Jean-Philippe Magnen est une énigme : si ce jeune quadra reconnaît volontiers que l’étiquette de ‘’bobo’’ dont certains tentent de l’affubler comporte une part de vérité, on aurait tort de ne voir en lui qu’un pur produit de la fameuse « planète verte » chantée par Renaud.
En couple, trois enfants au sein d’une famille recomposée, psychothérapeute, issu de la « classe moyenne supérieure » –père chef d’entreprise, ancien centralien, mère assistante sociale, l’homme vit aujourd’hui dans un ancien village de pêcheurs sur les bords de Loire, et a fait du scooter électrique son moyen de transport quotidien : voilà pour l’image d’Epinal de l’écolo urbain et insouciant.
Mais lorsqu’on pousse un peu le portrait, on découvre des aspects plus (d)étonnants, et une personnalité plus riche et complexe que ne le laissent à imaginer les adeptes de la caricature.
A commencer par un parcours personnel qui n’a rien d’un long fleuve tranquille...
Oser plutôt que se lamenter, partager plutôt qu’accumuler, espérer plutôt que se résigner, expérimenter plutôt que subir… Voilà quelques formules, un peu ambitieuses peut-être, qui résument ma démarche, en politique comme dans ma vie quotidienne. Je pourrais en ajouter d’autres. Accompagner plutôt que critiquer, participer plutôt que regarder… Et puis ma préférée : la coopération conflictuelle plutôt que le consensus mou !
C’est cette philosophie de vie, celle que mon éducation, mes parents, mes amis m’ont transmise, celle que j’enrichis à chaque rencontre, qui fait mon quotidien.
Le discours que j'ai tenu en mars 2010, au meeting commun La Gauche et l'Écologie en Action. Je crois ce jour-là avoir été très clair sur le pacte qui nous unit entre socialistes et écologistes, notre "partenariat" très objectif autour de valeurs fortes, mais aussi nos différences. Un discours très apprécié à l'époque... même par ceux qui n'en partageaient pas forcément tous les attendus.
Oui, nous devons faire notre "mue", oui nous devons construire le Mouvement Unifié des Écologistes. L’enjeu ? Porter plus loin, plus fort, plus clair… nos messages et nos convictions. C’est une mue : c’est donc un changement qui bouscule et bousculera encore beaucoup d’entre nous. Il faut en être conscients, et travailler ensemble à transcender cette période instable en vecteur de réussite de nos idées.
Car cette mue n’est pas qu’une question de peau, elle constitue au contraire un moment crucial où nous allons donner de la chair à nos ambitions. Notre mobilisation collective est en train de donner de nouveaux moyens à l’écologie politique : ceux de pouvoir influer durablement sur la vie politique nationale, de changer la façon de conduire notre pays.
À l'heure où certaines déclarations font l'actualité, j'ai donné la tribune ci-dessous à Libération, titrée "EELV et le gouvernement: c’est exigeant, la responsabilité". Comme une mise au point, et un pari constructif, pour l'avenir.
"Je suis animé d’un sentiment paradoxal après la catastrophe terrible vécue au Japon. J’oscille entre tristesse et colère". Voilà comment je commençais mon intervention au meeting d'Europe Écologie Les Verts à la cité des congrès de Nantes. j'y revenais sur la terrible tragédie de Fukushima, et plus globalement sur la tragédie humaine qu'est le nucléaire. Mais je traçais aussi les voies positives que je sens à l'œuvre dans notre société, en faveur d'une écologie qui continue de convaincre de plus en plus de nos concitoyens.
S'ouvrent ce mercredi à Poitiers les journées d'été d'EELV. L'occasion pour moi d'affirmer ma vision de l'avenir de notre parti, en ce moment crucial. Nous entamons un virage important, à l'aube de débats de fond essentiels : le traité européen (TSCG), la conférence environnementale, le débat énergie et tout ce qui tourne autour de l'emploi et du redressement productif. EELV doit affirmer son identité de parti écologiste autonome tout en participant à l'élaboration des politiques publiques dans la coalition gouvernementale.
Le 17 août, lors des journées d'été d'Europe Écologie, une séance plénière était consacrée à la transformation écologique de l'économie. J'avais la chance d'y côtoyer Patricia Crifo, professeur d'économie à l'université de Nanterre et à l'école Polytechnique ; Jean-Louis Laville, sociologue et économiste ; Jean-François Caron, président de la commission Transformation écologique de la région au Conseil régional Nord Pas-de-Calais et Président de la FEVE… Voici en résumé les propos que j'y ai tenus, invité en tant que vice-président du Conseil régional des Pays de la Loire, président de la commission Formation professionnelle, emploi et métiers de demain.
Hier, lors de la session du Conseil Régional des Pays de la Loire, j'ai présenté un voeu en faveur du développement d'une filière des énergies marines renouvelables dans l'Estuaire de la Loire. Ce projet montre, car il faut encore le prouver à nombre d'acteurs politiques et économiques, qu'écologie et économie industrielle ne sont pas antinomiques. Dans le cas présent, plus d'écologie, c'est plus d'emplois industriels pour la Basse-Loire en conciliant développement d'activité économique et préservation d'un environnement naturel et fragile et sa biodiversité.
Emploi/formation : voilà un des enjeux majeurs de la présidentielle à venir, et plus encore des combats politiques de fond que nous devons gagner. Si nous sommes capables de changer la matrice de création et de rénovation des emplois, appuyés en particulier sur le système de formation, nous engagerons concrètement la transformation économique. Je porte ces thèmes depuis longtemps, et j'aurais l'occasion de le faire encore très souvent dans les mois à venir, puisque Eva Joly a désiré que je sois le référent emploi / formation de sa campagne…