La coopération : la coopération plus que la compétition. Dans un monde, qui dès le plus jeune âge, nous inculque la loi du plus fort, de gagner ou perdre, je privilégie la coopération. Je milite depuis de longues années pour une coopération économique (dans l’économie sociale et solidaire). Aujourd’hui, en accompagnant psychologiquement des personnes ou des groupes, je privilégie un rapport d’égal à égal de coopération pour aller vers le mieux plus que le meilleur, pour essayer de se retrouver soi-même au plus profond sens du terme.
La confiance : alors que la méfiance et le sentiment d’insécurité gagnent du terrain dans les familles, les institutions, les entreprises et plus globalement toute la société, il me semble fondamental de prôner la confiance, la confiance en soi, la confiance en l’autre en créant les contextes (de négociation, de groupes de parole, de démocratie locale...) où les gens apprennent, sinon à s'aimer, du moins à sortir des logiques de rivalité et de peur ancrées en nous depuis la nuit des temps..L’espace de thérapie ou d’accompagnement en est un, privilégié.
La diversité : l’écologiste que je suis aurait envie de dire « la biodiversité » tellement la diversité est une valeur qui va au-delà de l’humain et qui est au coeur de la réconciliation entre l’Homme et la Nature. La diversité est une valeur fondamentale du « vivre ensemble » : « je t’accueille et t’accepte tel que tu es. Tu es un humain, je suis un humain, nous avons des origines et des histoires différentes mais au coeur de chacun de nous un fil nous relie ».
L’humilité : Souvent cette valeur apparaît désuète, molle comme un effacement, alors qu’aujourd’hui, reconnaître ne pas tout savoir, sortir de l’arrogance et être humble dans sa démarche et dans l’expression de ses positions est, pour moi, au coeur d’un nouvel être au monde. Les plus grands sachants qui acceptent de ne plus savoir sont sans doute les plus puissants et les plus sages humains de la planète.
La solidarité : elle est pour moi l’opposée de la charité car en étant solidaire, on reconnaît l’autre dans sa situation, même en crise, et on le considère humain comme nous. En étant solidaire, à un moment donné et dans des circonstances qui le nécessitent, on tend la main vers lui pour l’aider, sans dévalorisation de ce qui l’est, tout simplement parce qu’il en a besoin. Cette valeur est pour moi très proche de la réciprocité, réciprocité globale comme valeur de vie. Je donne à un individu A parce que j’en ai envie et/ou il en a besoin et je sais que même si ce n’est pas cet individu qui me donne en retour, cette qualité et cette ouverture m’amènera à vivre une situation inverse dans ma vie où quelqu’un me tendra la main quand j’en aurai besoin.
L’écoute renvoie à la présence à l’autre, à une situation. C’est un long chemin personnel et intime que d’arriver à être complètement centré et aligné pour écouter véritablement l’autre en présence. Réisntaurer une écoute active, profonde et présente dans la société du zapping et de l’artifice est, pour moi, une priorité à l’interaction de la transformation personnelle / transformation collective.
La congruence ou encore l’authenticité du thérapeute. Cela concerne sa capacité à être correctement en contact avec la complexité des sentiments, des pensées, des attitudes qui sont en train de circuler en lui tandis qu’il cherchera à suivre à la trace les pensées, les sentiments de son client. Il revient au thérapeute de discerner quand et comment communiquer ce qu’il éprouve pour autant que cela puisse être approprié pour le client dans la relation thérapeutique.