16 Avr 2020
eveil nature printemps

Encore empreint de la méditation « intérieur/extérieur » publiée il y a deux semaines et profitant de l’envoi d’une cinquième méditation guidée du confinement, j’écris ces quelques mots…

À l’annonce du prolongement d’un mois de cette période, je ressens un double mouvement entre une forme de gravité et de responsabilité et le ressenti d’un « dramatiquement absurde ».

« Gravité et responsabilité » face à ce virus qui peut affecter tout habitant de cette planète que, pour l’instant, personne ne sait arrêter dans sa propagation, et ne peut empêcher de provoquer des cas graves et des décès qui touchent les plus anciens et les vulnérables d’entre nous en premier lieu. Il en va donc de notre responsabilité collective et individuelle d’adopter des attitudes qui ne favorisent pas l’aggravation de cette situation.

« Dramatiquement absurde » d’une situation où plus de la moitié de l’humanité est en confinement généralisé et le monde quasi arrêté à cause de cette attaque virologique. C’est à la fois dramatique et absurde ; dramatique pour beaucoup sur les plans sanitaire, matériel, économique et financier ; absurde dans un modèle systémique qu’on nous présentait comme très performant économiquement et technologiquement, un modèle qui, depuis quelques décennies, promeut la croissance, le développement, le progrès comme seules voies de la réussite et du bonheur individuel et collectif. Il l’était sans doute au détriment, c’est ce que je ressens, d’une forme de bien-être, de santé et de congruence, un modèle qui, aujourd’hui, dramatiquement, détruit la planète et creuse les inégalités sociales à l’heure où plus de deux milliards d’individus vivent avec moins de 2 dollars par jour et où la hausse anormale des températures peut provoquer des catastrophes humaines et géographiques plus durables et irréversibles que la crise du coronavirus que nous traversons.
Le mot « crise" se traduit en chinois (quel beau symbole) à la fois par « danger » et « opportunité ». Face à cette dualité et à ce que nous vivons, j’ai envie de croire et de partager avec vous qu’il y a des raisons d’espérer.

Le leadership face au défi de la crise sanitaire

J'ai eu le plaisir de répondre aux questions de journalistes de Médiacités Nantes pour leur article très intéressant intitulé En Loire‐Atlantique, le difficile exercice de la démocratie locale au temps du coronavirus. J'y évoque notamment l'espoir que le Covid-19 et la crise inédite que la pandémie provoque puisse "permettre aux gouvernants, quels qu'ils soient, de questionner leur mode de gouvernance et de pratique du pouvoir".

Cela nécessite un éveil des consciences, notamment de ceux qui gouvernent ce monde (politique et économique). Mais nous avons aussi des moyens d’agir chacun là où nous sommes et en lien les uns avec les autres.
Au cours de cette crise, au-delà des contraintes et certaines situations dramatiques liées au confinement, nous découvrons la créativité et de l’inventivité presque à tous les coins de rue. Les actions spontanées de solidarité et de proximité fleurissent ici ou là. Les circuits-courts alimentaires comme d’entraide se réactivent.

Collectivement, avec cette crise, nous sommes peut-être, encore plus, à même de prendre conscience des êtres que nous sommes, de notre humanité, de la planète sur laquelle nous vivons et ses limites en ressources, prendre aussi conscience de la nécessité du partage des richesses pour permettre à chacun d’avoir une place digne dans cette société. A ce stade, j’ai envie d’y croire. J’exerce ce métier convaincu que le thérapeute que je suis agit au coeur d’une interaction entre la transformation personnelle et la transformation collective et/ou sociale. Convaincu que c’est en réhabilitant ce lien entre l’intime et le social en chacun de nous que nous pouvons redonner un sens à notre existence, à l’existence humaine.

 

Poème du confinement

J’ose…
La poésie
Le son et la musique intuitive
La poterie
La sculpture

J’ose…
L’audace
Explorer
Innover
Aller de l’avant

J’ose…
Le temps long
Se rencontrer
Respirer
Creuser

J’ose…
L’ajustement créateur
L’espace des possibles
La transformation
La mobilité

J’ose ce point de passage...
J’ose l’inconnu.

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